Dans les deux premiers articles du dossier, nous avons pu aborder les techniques actuelles les plus utilisées pour allonger la couronne clinique. Et, si au lieu d’enlever de l’os ou de coller un biomatériau, on pouvait tout simplement faire remonter la limite ? Souvent considérée comme compliquée ou trop lourde, l’orthodontie peut rendre ici bien des services. Faisons le tour de la question pour guider l’omnipraticien vers la meilleure solution, et savoir quand l’orthodontie peut apporter un vrai plus pour le patient.
Généralités et définitions
Le mouvement à réaliser est un mouvement d’égression (en anglais, extrusion) correspondant à un déplacement d’une ou de plusieurs dents dans le sens apico-coronaire.
Ce même mouvement se décompose en cinq, en fonction de la méthode et de la vitesse de déplacement :
• Égression active lente : le déplacement de la dent et de son parodonte
• Extraction orthodontique (en anglais, orthodontic forced eruption (OFE) ou orthodontic implant site development (OISD)) : thérapeutique des dents non conservables permettant de régénérer les tissus durs et mous avant la pose d’un implant.
• Égression active rapide : le déplacement de la dent et du parodonte superficiel
• Extrusion orthodontique : le déplacement de la dent sans son parodonte.
• Extrusion chirurgicale : déplacement chirurgical de la dent sans son parodonte
L’extrusion chirurgicale n’est pas une thérapeutique orthodontique, mais elle sera développée avec l’extrusion orthodontique car elle est toujours d’actualité et peut apporter des solutions parfois plus simples.
Prérequis avant traction
Pour qu’une dent soit éligible à la traction, il faut quelques prérequis :
– avoir un endodonte sain ou assaini ;
– si un traitement endodontique a été réalisé, une restauration étanche doit avoir été placée (inlay-core/tenon fibré/couronne provisoire) ;
– avoir un parodonte sain ou assaini ;
– si…